« Faire joli » – c’est par cette simple intention que tout a commencé. Pas pour suivre une tendance, ni pour impressionner qui que ce soit, mais pour donner une forme à ce qui m’anime. Mon moodboard, accroché au mur de mon atelier, est bien plus qu’un outil : c’est un miroir de mes intentions, un espace où mes idées, mes doutes et mes coups de cœur coexistent sans se justifier.
C’est une planche d’ambiance, oui, mais surtout une carte au trésor de mes envies du moment. Quand les mots manquent pour décrire ce que je ressens, les images, les textures et les symboles prennent le relais. Et c’est ainsi que, petit à petit, mes intuitions deviennent tangibles.
Pourquoi le liège ? Parce que le numérique ne suffit pas
J’adore Pinterest ! Pourtant, il manque quelque chose : le contact. J’avais donc réalisé un moodboard dans mon carnet créatif de 2023. Mais cette fois-ci, je suis passée au grand format !
Le liège, lui, offre cette dimension sensorielle qui me manquait.
- Il est vivant : on peut le toucher, le modifier, y planter des punaises sans ordre précis. Il porte les traces de mes hésitations, de mes changements d’avis.
- Il est brut : pas de filtres, pas de retouches. Juste des matières, des couleurs et des idées dans leur état le plus vrai.
- Il est patient : il attend que je revienne, que j’ajoute, que je retire. Il évolue à mon rythme.
Sur ce panneau, tout a sa place même le désordre.

Ce qui s’y trouve : un inventaire de mes obsessions du moment
Mon moodboard n’est pas un simple collage. C’est un autoportrait en fragments :
- Des photos : des paysages de vacances, des moments volés qui m’ont marquée, des images trouvées sur le web qui me parlent.
- Des symboles :
- Un cœur ex-voto, pour me rappeler la gratitude.
- Un colibri, pour cette légende qui dit que même les plus petits gestes comptent.
- Un coquelicot, pour sa fragilité apparente et sa résistance secrète.
- Des matières : papier, métal à repousser, argile autodurcissante – des choses que j’aime toucher, qui me relient au concret.
- Des mots : des cartes mantra (« Vibrer », « Gratitude », « Essence », « Profiter », « douceur »), des citations griffonnées, des post-it avec des idées à moitié formées.
- Des réalisations DIY : des échantillons de tissus teints, des croquis, des bouts de projets en cours.
Chaque élément a une raison d’être là, même si cette raison n’est claire que pour moi.
« Clarifier ses idées », c’est exactement ce que fait ce moodboard. Il rend visibles des choses que je pressens, mais que je n’arrive pas toujours à exprimer. Il me permet de voir, en un coup d’œil, ce qui compte vraiment, ce vers quoi je veux aller.

Comment j’ai organisé (ou pas) tout ça
Je n’ai pas suivi de méthode pour créer mon moodboard. J’ai laissé faire l’instinct, et c’est ce qui fait toute la magie.
- Sans plan préétabli J’ai commencé par épingler ce qui me parlait, sans chercher à tout comprendre. Les liens entre les éléments se sont créés tout seuls, avec le temps.
- Un équilibre intuitif
- Douceur vs. structure : laine et papier contre bois et métal.
- Couleurs chaudes vs. froides : terracotta et corail pour l’énergie, bleu et blanc pour l’apaisement.
- Des espaces vides : parce que, comme dans une mélodie, les silences ont leur importance.
- Une ligne directrice qui émerge. En le regardant, j’ai compris que je cherchais un équilibre entre minimalisme et chaleur humaine. Ni trop froid, ni trop chargé, juste ce qui me ressemble.

Et si vous créiez le vôtre ?
Pas besoin de règles pour un moodboard. Juste l’envie d’assembler ce qui vous parle.
- Choisissez un support qui vous inspire : liège, carton, un mur…
- Rassemblez ce qui vous touche : photos, matières, mots, objets…
- Lâchez prise : pas de pression pour que ce soit « parfait ». Votre moodboard est unique, comme vous.
- Laissez-le évoluer : ajoutez, retirez, modifiez. Il grandira avec vous.
Mon moodboard, c’est un jardin miniature où je cultive mes idées. Certaines pousseront, d’autres faneront – et c’est très bien comme ça.
Il n’est pas figé. Il n’est pas parfait. Il est vivant, comme moi.